Nous partageons

Notre approche axée sur le partage permet de rendre le commerce mondial plus équitable.

L’agriculture familiale n’est pas assez rémunérée!

Nous reversons 10% du prix de vente de notre boutique aux familles d’agriculteur·ice·s – en plus de la prime bio et du prix du commerce équitable.

Gebana est un système – vous en faites partie!

Nous partageons nos bénéfices à parts égales avec notre personnel, notre clientèle et nos actionnaires.

D’autres questions ?

Il existe de nombreuses façons de rendre le commerce plus équitable. Parmi elles, le partage est une approche très efficace. Partager, c’est à la fois changer radicalement de système tout en favorisant le développement économique.

Dans le commerce équitable, les productrices et producteurs perçoivent un prix minimal et leurs coopératives une prime par kilogramme de matière première. Ce sont ensuite les importateurs, les transformateurs et les supermarchés qui décident de la fixation des prix, ajoutant une marge à chaque étape. Au final, les prix des produits équitables sont élevés. Seule une petite partie de ce prix revient à l’agriculture familiale – non par mauvaise volonté des actrices et acteurs, mais parce que le système commercial est conçu ainsi.

C’est cela que nous changeons, en considérant la chaîne commerciale dans son ensemble. Chez nous, les familles d’agriculteur·ice·s perçoivent 10% du prix payé par notre clientèle dans la boutique en ligne. Ce montant supplémentaire s’ajoute aux primes normales de l’agriculture biologique et du commerce équitable.

Car si, au bout du compte, seuls les actionnaires sont gagnants, c’est selon nous une erreur. En effet, les actionnaires et les investisseurs ne sont pas les seuls à contribuer au succès d’une entreprise. Pourquoi ces personnes devraient-elles donc être celles à en profiter le plus?

En 2019, nous avons introduit le modèle gebana. En 2023, le chiffre d’affaires généré par les produits du modèle gebana représentait déjà 52 % du chiffre d’affaires total de notre boutique en ligne. En 2023, cela s’est traduit par une augmentation des revenus pour 5676 familles d’agriculteur·ice·s au Burkina Faso, au Brésil, au Togo, en Turquie, en Géorgie et en Grèce.

En 2023, nous avons versé 1'176'520 euros aux producteur·ice·s du Burkina Faso, au Brésil, au Togo, en Turquie, en Géorgie et en Grèce. Selon le pays et le produit, les montants par famille ont fortement varié.

En comparaison directe, les familles togolaises ont obtenu les versements les moins élevés. Cela s’explique par le fait que 90 % de leur cacao bio est vendu au commerce de gros et non dans notre boutique en ligne. Malheureusement, nos clients grossistes ne participent pas encore au modèle gebana. Nous y travaillons actuellement.

En revanche, les familles en Grèce ont perçu des montants très élevés. Cela s'explique par le fait que nous vendons leurs fruits exclusivement via notre boutique en ligne et non dans le commerce de gros. Nous pouvons donc redistribuer la participation aux ventes en mains propres. De plus, les agrumes de Grèce font partie de nos produits les plus vendus, ce qui a un impact direct sur le montant total de la participation aux ventes.

Nous voulons travailler d’égal à égal avec les productrices et producteurs. C’est pourquoi nous partageons notre chiffre d’affaires avec les familles agricultrices de la même manière que nous partageons nos bénéfices avec nos collaboratrices et collaborateurs: sans condition. L’argent leur revient, nous ne leur dictons pas ce qu’elles doivent en faire.

Néanmoins, nous nous y intéressons et nous les interrogeons régulièrement à ce sujet.

« J’utilise l’argent pour l’entretien et les soins de mes arbres. Car cela demande beaucoup de travail.» – Zoumana Traore de Samogohini, Burkina Faso.

« L’année dernière, j’ai dû contracter un crédit pour mon exploitation. J’ai utilisé les deux tiers de la somme pour rembourser ce crédit.» – Soley Djideal de Badou, Togo.

« J’ai utilisé cet argent pour payer mon opération des yeux, qui était très urgente. » – Giorgos Gotsis de Prosymni, Grèce.

Vous trouverez sur notre blog d’autres réponses de familles d’agricultuer·ice·s du Burkina Faso, du Togo et de Grèce.

Partout où nous avons nous-mêmes un contact direct avec des familles d’agricultuer·ice·s, celles-ci sont déjà intégrées dans le modèle gebana. Mais cela ne nous suffit pas: nous voulons inclure encore plus de productrices et producteurs de tous les pays dans le modèle gebana, par le biais de nos partenaires.

La condition la plus importante est que le partenaire local partage nos valeurs et s’intéresse réellement à l’amélioration des conditions de vie des productrices et producteurs. Il doit pouvoir nous prouver qu’il a un contact direct avec eux. Des contacts avec une coopérative ne suffisent pas. En effet, ceux-ci ne nous permettent pas de garantir que l’argent du modèle gebana parvient réellement aux familles productrices.

Le partenaire doit également être prêt à travailler sur des projets définis ensemble, qui visent à une durabilité et un impact accrus dans le sens de notre vision. Cela implique une communication transparente, y compris en ce qui concerne les prix qu’il paie aux productrices et producteurs.

Si tous les critères ci-dessus sont remplis, la conclusion d’un partenariat dépendra aussi, finalement, de notre intuition: avons-nous le sentiment que le paiement dans le cadre du modèle gebana sera effectué correctement et de manière transparente – par virement bancaire ou paiement par téléphone portable – et que notre partenaire agira dans l’intérêt de l’agriculture familiale locale?

Il s’agit maintenant de développer et d’étendre le modèle gebana. Nous voulons que la part du modèle gebana dans notre chiffre d’affaires total atteigne environ 60 % d’ici 2025 – nous en sommes aujourd’hui à 52 %. Nous n’y parviendrons que si nous intégrons d’autres produits dans le modèle.

En 2025, nous voulons intégrer les producteur·ice·s de babybananes en Équateur dans le modèle gebana. Il est également prévu que les familles d’agriculteur·ice·s togolaises qui fournissent les fruits pour nos ananas séchés, rejoignent le modèle.

En ce qui concerne le cacao du Togo, nous continuons à faire pression sur le commerce de gros. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons vraiment augmenter les montants redistribués au producteur·ice·s – en effet, nous vendons 90 % du cacao à des grossistes.